Océan Indien MADAGASCAR
Le président en tête dans la capitale
Rarement une élection présidentielle à Madagascar n’aura pas été aussi paisible. Les sept millions d’électeurs qui avaient le choix entre quatorze candidats ont rempli leur devoir civique dans le calme le plus total. La mobilisation semblait relativement forte à voir les files qui s’étiraient hier matin devant les bureaux de vote de la capitale malgache. Pour les résultats, il faudra encore attendre.

CLICANOO DU 4 DECEMBRE 2006[4 décembre 2006]

Océan Indien
Madagascar : Un scrutin à quitte ou double
La continuité ou le changement ? Tel est le choix proposé aujourd’hui aux sept millions de Malgaches qui sont appelés à voter pour le premier tour de l’élection présidentielle. Outre le président sortant, treize autres candidats vont se disputer les voix des électeurs. Un seul tour sera-t-il suffisant à Marc Ravalomanana pour l’emporter ?

Moins de la moitié de la population malgache est en âge de voter, cela n’empêche pas la curiosité.

Élection présidentielle
Ravalomanana fait le plein à Tana • Ratsiraka mène à Toamasina et à Antsiranana • Lahiniriko en tête à Toliara
Les électeurs tananariviens ont renouvelé leur confiance à Marc Ravalomanana. C’est le verdict des urnes du premier tour de l’élection présidentielle, hier, dans les six arrondissements de la capitale. Comme en 2001, Marc Ravalomanana mène nettement devant ses adversaires. Dans les provinces, les premières tendances sont plus nuancées. A Toamasina, Roland Ratsiraka fait une percée et, à Toliara, Jean Lahiniriko mène la danse.

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Surveillance
Une journée avec des observateurs
La présidentielle a suscité un grand intérêt au sein de la communauté internationale. Des institutions ont envoyé des observateurs, dont une délégation de l’EISA.
Jamais consultation populaire à Madagascar n’aura été autant suivie par la communauté internationale. Ils sont 150 observateurs étrangers représentant une dizaine d’œuvres dans l’île, dans le cadre de l’élection présidentielle.
Ces promoteurs de la démocratie affirment vouloir assurer que le scrutin présidentiel soit “libre et équitable” L’Union européenne, la Sadc, organisation des pays de l’Afrique Australe, la Commission de l’Océan indien, l’Organisation de la francophonie et des Ongs américaines ont déployé des missionnaires sur le terrain.

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Madagascar: Ravalomanana vers un nouveau mandat

Cameroon Tribune (Yaoundé)
1 Décembre 2006
Publié sur le web le 1 Décembre 2006
Ndzinga Amougou
Parmi les 14 candidats en lice, aucun n'est capable d'inquiéter le président Marc Ravalomanana
Pour la présidentielle malgache qui se déroule dimanche prochain, de nombreux observateurs pensent qu'aucune surprise n'est à envisager. Le président sortant, Marc Ravalomanana, est sûr d'être réélu. Le seul adversaire sur les treize qui vont se présenter contre lui après demain, a été écarté de la course à la présidence dans des conditions rocambolesques.
En effet ces derniers années, M.Pierrot Rajaonarivelo, secrétaire national de l'AREMA, le parti de l'ancien président Ratsiraka dont il fut d'ailleurs le vice-premier ministre, est apparu comme le principal opposant au président malgache. Vivant en exil à Paris depuis quatre ans, il n'a pas pu rallier la Grande île pour déposer son dossier de candidature. Tous les vols qui devaient l'embarquer à Madagascar étaient inexplicablement annulés. C'est alors qu'il s'est résolu à s'envoler pour l'île de la Réunion où il fut bloqué jusqu'à la clôture du dépôt des dossiers de candidature. La candidature fut cependant déposée par son avocat, mais elle fut invalidée.
Condamné
Quoi qu'il en soit Pierrot Rajaonarivelo n'aurait pas pu briguer la magistrature suprême de son pays, même s'il avait pu entrer à Madagascar. En août dernier, les autorités malgaches, pour l'écarter dit-on, de la course à la présidence, l'avaient condamné à 15 ans de travaux forcés par une Cour d'Antananarivo.Il était poursuivi pour " immixtion dans le maniement des derniers publics ", c'est l'expression malgache pour parler de détournement de deniers publics.
En dehors de Pierrot Rajaonarivelo, douze autres candidats d'inégale importance sont aussi en lice. Deux d'entre eux tiennent une place spéciale. Il y a Philippe Tsiranana, le fils du premier président de Madagascar, Philibert Tsiranana, mais surtout Mme Elia Ravelomanantsoa.. A 46 ans, elle est la première femme malgache à s'engager véritablement dans la course à la magistrature suprême dans son pays. Tous les deux, semble t-il , n'ont aucune chance d'être élus. En dehors de ces deux candidats, on peut aussi citer quelques anciens partisans de Ravalomanana. C'est notamment les cas de Norbert Ratsirahaono président du parti AVI et ancien président de la République pendant le régime de la trahison en 1996. Autre personnalité déçue par la chef d'Etat actuel, Jean Lahiniriko. Il avait été placé à la tête de l'Assemblée Nationale, mais avait été destitué en mai dernier. Même scénario pour le maire de Fianarantsao Pety Rakotomiaino, pour le président du parti MFM, Mamandafy ou pour l'homme d'affaires Herizo Razafimahaleo.

Pas de changement
En vérité, nombreux sont ceux qui ont soutenu le chef de l'Etat lors de la crise qui l'a porté au pouvoir en 2002, et qui sont aujourd'hui très déçus. A l'heure qu'il est, aucun véritable changement, affirment certains analystes, n'a été opéré. Selon la Banque Mondiale 70% des malgaches vivent aujourd'hui avec moins d'un dollar par jour. D'ou la résignation et la déception qui sont aujourd'hui perceptibles dans tous les milieux. En gros des Malgaches reprochent à leur chef d'Etat d'avoir usé et souvent abusé de ses prérogatives de président de la République pour développer ses propres entreprises. Malgré toutes ces accusations du reste difficiles à vérifier, le président de la République semble jouir d'une certaine popularité. On croit généralement qu'il sera élu dès le premier tour. Surtout qu'il n'a en face de lui aucun adversaire d'envergure capable de contrebalancer son poids politique.

Madagascar : Un scrutin sous surveillance
Des observateurs étrangers vont veiller dimanche à Madagascar au bon déroulement du premier tour de l’élection présidentielle. Ils seront une centaine au total, mais la tâche s’annonce ardue quand on sait que la Grande Ile ne compte pas moins de sept millions d’électeurs et 17 000 bureaux de vote.

Le débat d’idée aura été le grand absent de la campagne électorale pour la présidentielle. On a plutôt eu droit à une guerre de communication, marquée par des concerts, de distributions de cadeaux et de promesses.

De g. à dr. et de haut en bas, Herizo Razafimahaleo, Marc Ravalomanana, Norbert Lala Ratsirahonana, Elia Ravelomanantsoa, Roland Ratsiraka et Jean Lahibnirko.

Après une première semaine plutôt calme, les dernières journées de la campagne électorale ont été plus animées à coup de concerts et de spectacles. Mais l'essentiel, les vrais débats ont manqué.

Rideau. La campagne électorale pour l’élection présidentielle du 3 décembre a pris fin. Commencée dans la presque indifférence, le 12 novembre, elle s’est clôturée hier dans l’apothéose pour certains candidats et dans la discrétion pour d’autres.
Marc Ravalomanana a réussi un joli coup en réunissant des milliers de partisans enthousiastes au stade municipal de Mahamasina. Roland Ratsiraka a su démontrer qu’il peut mobiliser une grosse foule dans son fief à Toamasina.
Herizo Razafimahaleo a, lui, fait moins bien hier dans la banlieue d'Antananarivo, mais il y a une semaine, le fondateur du Leader Fanilo avait donné le change au président-candidat en faisant le plein à Antsonjombe.
Quant à Norbert Lala Ratsirahonana, il a pu susciter une adhésion conséquente et régulière partout où il est passé, même s’il a terminé sa campagne avec un culte presque confidentiel au quartier général de son parti, à Antanimora.
Les autres candidats ont fait un parcours plutôt anecdotique. Le collectif de sept candidats frondeurs se payant le luxe de faire un bide au stade d'Alarobia, samedi dernier.
Les prétendants avaient trois semaines pour convaincre et faire une démonstration de force. Toutefois, il semblerait que leurs états-majors de campagne aient choisi de privilégier la communication. Ils ont fait passer au deuxième plan la discussion en profondeur des préoccupations de la population.

Ressources illimitées
Les moyens n'ont pourtant pas manqué. Même si Marc Ravalomanana semblait disposer des ressources illimitées, certains de ses adversaires en disposaient suffisamment pour lui donner la réplique. Quelques-uns d’entre eux ont pu se faire aéroporter dans différents coins du pays "pour être en contact avec le peuple".
Les campagnes à l’américaine privilégiées par les uns et les autres, et adaptées à la culture malgache, ont contribué à occulter le vrai débat. De nombreux rassemblements ont été agrémentés de concerts d’artistes connus et de distribution de T-shirts. Sans parler de l’absence de débats contradictoires dans les médias audiovisuels publics et une réglementation contraignante de la part de certaines autorités.
Il serait bon de rappeler que le président Ravalomanana a pris tout le landerneau politique par surprise. Il a fait publier le décret fixant la date des élections à un moment où l’opposition était engluée dans des contradictions et se perdait dans d'interminables tergiversations. Mais détenant la carte maîtresse de pouvoir décider de l’agenda, il était déjà en pré-campagne avec les inaugurations des "zava-bita".
La période de propagande aura surtout permis au président-candidat de faire valoir son bilan et présenter son programme axé autour du Madagascar Action Plan. Elle aura aussi démontré la faiblesse d’une opposition manquant de cohésion et de leadership.
Toutefois, il faudra retenir que la campagne électorale s’est déroulée dans le calme en dépit des quelques attaques personnelles entre candidats. Ailleurs, la période de propagande est souvent marquée par des actes de violence. Ici, à Madagascar, les observateurs étrangers l’auront noté, tel n’a pas été le cas. Espérons que cela continue et que demain, les électeurs puissent faire leur choix dans la sérénité.
Lova Rabary-Rakotondravony
Date : 02-12-2006

Le jeune tennisman Lofo Ramiaramanana va participer à de nombreuses compétitions internationales pour l'année 2007, dont l'Open d'Australie.

Lofo Ramiaramanana porte haut les couleurs du tennis malgache.L'insatiable Lofo Ramiaramanana entend se faire un nom en tennis, aux tournois du Grand chelem juniors de 2007. Pour sa dernière année en juniors, cette raquette malgache abordera ainsi sa saison par l'Open d'Australie au mois de janvier avec motivation. Le Tafita, fonds national pour la promotion de la jeunesse et des sports lui fournit 2.000 dollars pour l'aider sur l'hébergement et la nourriture.
Il enchaînera avec les championnats d'Afrique à Gaborone (Botswana), prévus à la fin du mois de mars et au début avril. On verra aussi Lofo Ramiaramanana évoluer dans le tableau du Wimbledon et de Roland Garros pendant son voyage en Europe au mois de juillet. Et ce n'est pas tout, Lofo Ramiaramanana reprendra aussi l'US Open, prévu vers la fin du mois d'août. Il n'a pas rougi en se hissant jusqu'au troisième tour l'année dernière lors de cet US Open juniors à New York.
Mais il a également été sollicité dans le circuit professionnel. Ayant bénéficié d'un Wild card, il n'est pas rentré bredouille des deux tournois professionnels masculins au Botswana et en Afrique du Sud l'année dernière. Une performance qui lui permet de grimper actuellement à la 43ème place mondiale des juniors. Agé seulement de 17ans, ce boursier de l'Afrique du Sud a encore tout à apprendre avec l'opportunité qui lui est offert de prendre part au grand tournoi mondial avec l'ITF (International tennis federation). Son contrat avec ce centre a été d'ailleurs renouvelé pour une année.
Auparavant, Lofo Ramiaramanana aura d'abord l'occasion de mieux se préparer avec le tournoi Orange Bowl qui se tiendra à Key Biscane (Floride) du 4 au 10 décembre et celui du Copa Yucatan du 11 au 17 décembre à Merida en Mexique.
Soafara Ralaimidona
Date : 01-12-2006

Andry Rajoelina
“Il faut croire à son projet et à son aboutissement”
Figure emblématique de l'affichage grand format à Madagascar, le président directeur général de la société Injet n'en est pas moins l'un des plus jeunes entrepreneurs du pays.

Mahajanga
Un navire arraisonné pour trafics

Vue du port de Mahajanga.

Il reste encore une petite semaine aux candidats à la présidentielle pour convaincre les électeurs. La campagne se déroule avec sérénité et sans accrocs.

Pour en savoir plus.......