Le gouvernement français déplore l’expulsion du père Sylvain Urfer. Le ministère français des Affaires étrangères l’a fait savoir dans un communiqué qui souligne que la décision n’a été motivée par aucune infraction à la législation malgache.

L’expulsion de Madagascar du père jésuite Sylvain Urfer n’a pas laissé indifférentes les autorités françaises. Le ministère des Affaires étrangères réagit dans un communiqué.

Le gouvernement français regrette l’expulsion du territoire malgache du père jésuite Sylvain Urfer. “La France regrette cette décision d’expulsion, qui n’a été motivée par aucune infraction à la législation malgache et qui frappe un religieux présent à Madagascar depuis plus de trente ans et très proche de la population”, souligne le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jean Baptiste Mattei, rapporté par l’Agence France Presse (AFP).
Le père Urfer, installé depuis 33 ans à Madagascar, a quitté le pays dans la nuit du vendredi, conformément à un ordre des autorités qui avaient annulé jeudi son visa de séjour et lui avaient donné 48 heures pour partir.
L’ambassadeur de France à Madagascar, Alain Le Roy, avait attendu cette réaction du Quai d’Orsay. Joint au téléphone hier matin avant la publication de la dépêche de l’AFP, le diplomate français s’est montré préoccupé par le sujet. “Pour le moment, je préfère me taire. J’ai fait beaucoup de démarches et j’attends, en ce moment, la réaction de Paris sur le cas du père Urfer”, a-t-il affirmé. Vendredi, Alain le Roy a eu une entrevue avec Marcel Ranjeva au ministère des Affaires étrangères.
Dans la foulée de la réaction française, on s’attend à d’autres prises de position de la communauté internationale. Du moins si l’on se réfère au discours prononcé par Jean Claude Boidin, ambassadeur et chef de délégation de la Commission européenne, le 9 mai lors de la Journée de l’Europe.
“Notre soutien vous est acquis, vous le savez, mais notre capacité à mobiliser ensemble des partenaires nouveaux ou des moyens accrus dépend naturellement de l’image que Madagascar projette vers l’extérieur”, avait-il déclaré. En clair, l’apport de l’union européenne peut dépendre du dégré “démocratique” de Madagascar.
De l’eau au moulin
Jean Claude Boidin a été plus explicite en continuant. “Si c’est l’image d’un pays uni, tolérant, capable de rassembler ses forces et confiant dans sa destinée, alors la partie du MAP est déjà gagnée”.
Les récentes actualités ne semblent pas aller dans ce sens. La réaction française devrait mettre de l’eau au moulin des partisans du père Urfer en particulier le Sefafi (Observatoire de la vie publique) et de la communauté catholique. Pour le moment, ils observent.
Du côté du Sefafi, dont aucun membre n’a fait jusqu’ici l’objet ni de reproche ni de menace en dépit de la virulence de certaines critiques, on attend d’y voir clair. “Je ne peux pas croire que les communiqués que nous publions depuis 2001 puissent être à l’origine de cette décision”, devrait déclarer Madeleine Ramaholimihaso, sa fondatrice.
Les catholiques, quant à eux, restent songeurs et réclament que l’Etat motive sa décision. “L’Etat devrait donner le motif de la mesure qu’il a prise à l’encontre du père Urfer”, exige le provincial Jean Romain Rafanambinanana.
L’archevêque du diocèse d’Antananarivo, Mgr Odon Arsène Razanakolona, convoquera incessamment une réunion. Du côté des défenseurs des droits de l'homme, l'association SOS aux victimes du non-droit demande plus de clarté sur le motif de l'expulsion du père Sylvain Urfer. Ainsi, sa présidente fondatrice, Mathilde Rabary, s'est adressée aux autorités qui ont pris la mesure à l'encontre du prêtre. "Il n'est nullement question de s'opposer à la décision du gouvernement. Nous voulons simplement que la mesure administrative soit bien motivée", a-t-elle soulevé. En attendant, le mystère reste entier sur les causes de l’expulsion. La messe est dite jusqu’à ce que l’Etat fasse une confession.

Une autre victime
La série continue. Une sœur de la congrégation des Carmélites, ayant vécu 35 ans à Madagascar, vient aussi de subir le même sort que le père Urfer.
Travaillant dans le district de Benenitra à Toliara, elle s’est vu refuser un prolongement de son visa. Elle doit quitter Madagascar ce jour.
Les congrégations religieuses semblent ainsi être visées en particulier par les mesures d’expulsion à travers l’annulation ou le refus de visa.

Fano Rakotondrazaka
Date : 15-05-2007

===> POURQUOI CERTAINS "PERES" ONT ETE AFFECTES D'OFFICE A MADAGASCAR DU JOUR AU LENDEMAIN !!! APPLIQUENT-ILS LA MORALE QU'iLS VEULENT NOUS IMPOSER ?

Certaines personnes personnes hautement placées du clergé malgaches et françaises ont les réponses à ces questions : alors ne soyez pas faussement offusqués !!!!!!!!!!!!!!!

ET INFORMEZ-VOUS !!!!

La situation actuelle à Madagascar :
en toute objectivité et dans presque tous les domaines.
C'est ici :
http://fr.allafrica.com/stories/200705100733.html

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