Fête de l’indépendance
Chaleur et liesse populaire en plein hiver
Les Antananariviens ont célébré la Fête nationale dans une chaleur et joie non feinte en dépit d’un hiver rigoureux. Les artères de la ville ont été prises d’assaut.
Une marée humaine dans toutes les rues d’Antananarivo. La soirée du 25 juin, veille de la Fête nationale, a été plus que jamais animée.
Aux alentours du lac Anosy, où les quelques tonnes de feux d’artifice ont été tirées, les bonnes places ont été prises d’assaut dès le milieu de l’après-midi. Certaines familles sont carrément venues en caravane avec de quoi pique-niquer dans la voiture. “On est là depuis 16 heures avec les enfants pour ne rien râter”, affirme un père de famille accompagné de ses bambins.
Toutes les hauteurs de la ville font aussi l’objet d’un assaut. La circulation devient de plus en plus difficile dans le centre-ville. Les axes menant vers Andohalo, Anosy sont bouchés dès 17 heures.
Lampions en mains, des enfants emmenés par leurs parents longent les rues d’Antananarivo.
Ce qui comble un déficit manifeste d’éclairage.
C’est le rush vers le lac Anosy aux alentours de 19 heures. Personne ne veut manquer les fameux feux d’artifice, désormais de tradition depuis 1988 après avoir été abandonnés durant les années de révolution socialiste.
Trois quarts d’heure de bonheur artificiel dans lequel se confondent toutes les couches sociales. Chaque éclatement, qui illumine le ciel, est accompagné d’un viva, comme si c’était la lumière éternelle.
Ruée vers Analakely
Le spectacle terminé, tout le monde quitte Anosy. Il a fallu aux automobilistes faire preuve de patience pour pouvoir s’extirper d’un écheveau à la fois humain et mécanique. Autant, on avait hâte d’assister au spectacle, autant il est difficile de le quitter.
D’Anosy, toute cette multitude de foule se rue vers Analakely, où aucun spectacle n’était au programme. Mais tel un aimant, le poumon de la ville attire les gens. Impossible decirculer en voitures. Par grappes de jeunes, les fêtards nantis de pétards, obstruent tout le passage. Tout le monde semble se diriger vers la gare Soarano où se déroulant l’Indépendance show. Une représentation qui n’était pourtant pas gratuite.
Le long de l’avenue de l’Indépendance, en dépit des mesures prises par la Commune urbaine d’Antananarivo, c’était l’open bar et “faites vos jeux” avec tourniquets, baby-foot et billards. Les friands de pizza ne rechignent pas à faire la mêlée pour avoir une boîte chez le fournisseur indiqué des Arcades. La fête durera toute la nuit pour les jeunes en mal de sortie. Les parents et les enfants rentrent.
Hier, la fête était plus sobre et mieux organisée. Le défilé militaire a rassemblé 25 000 personnes au stade de Mahamasina, bien que depuis trente ans, le rituel ne change pas. Il y a les Mig en moins et Ravalomanana en plus.
L’après-midi, c’est la détente avec Fou Hehy et d’autres artistes. La dérision enflamme le public. La fête est accomplie. Elle aura fait huit morts de diverses raisons. En général, tout s’est déroulé sans incident majeur et dans la bonne humeur, en dépit des difficultés sociales criantes.
Iloniaina Alain
Date : 27-06-2007
Fête de l'indépendance
Pluie d'étoiles à Mahajanga
La célébration du 47ème anniversaire de l'Indépendance a eu une note particulière à Mahajanga grâce à la présence du chef de l'Etat jusqu'au 25 juin.
Exceptionnel. Comme toutes les 22 régions de Madagascar, Mahajanga a également été gâté et a assisté à une représentation exceptionnelle lors des feux d'artifice tiré à partir d'un bateau sur mer, lundi soir.
Le spectacle était au rendez-vous. Dès 19 heures, les premiers coups sont partis, après la retransmission du discours du président Marc Ravalomanana, sur écran géant au bord de la mer devant l'agence de la Banque centrale. Les tirs ont cessé un quart d'heure plus tôt que prévu, contrairement à ce que l'on avait annoncé initialement.
Cette année, les feux d'artifice étaient beaucoup variés et comportaient plusieurs figures.
Week-end merveilleux
La population a assisté aux tirs de 60, 80 et 90 coups ainsi qu'aux bombes de 125, 150 et 200. Le quota attribué à la région de Boeny s'éleve à 1,5 tonnes. Les cartouches de feux et de bombes sont arrivées à Mahajanga depuis samedi soir.
La retraite au flambeaux effectuée par des centaines d'enfants a également animé la nuit du 25 juin, comme le concert réalisé par les chorales du FFKM, du FFPM et de l'Université.
La défaillance au niveau de la sonorisation n'a pas échappé au président Marc Ravalomanana, et a presque gâché le début de la retransmission du discours présidentiel.
La population majungaise a vécu quatre longs jours merveilleux. La présence des invités de marque, durant la célébration du 26 juin cette année, a été un véritable cadeau pour toute la ville de Mahajanga.
Un défilé de haute tenue
La célébration du 47ème anniversaire de l'Indépendance s'est achevée par le traditionnel défilé, mardi 26 juin pour le Boeny.
Le chef de région Dolsain Guy Arvely a effectué la revue des militaires dès 9 heures. Puis comme chaque année, il a procédé à la remise des décorations pour 119 récipiendaires (Grand-Croix, Grand-officier, Commandeur et Chevalier) de l'Ordre national.
Militaires, gendarmes, sapeurs-pompiers, élèves, étudiants, membres de diverses associations ainsi que sportifs sont passés devant la tribune officielle de l'Hôtel de ville durant plus d'une heure. Le défilé des militaires a été dirigé par le commandant d'ensemble du chef de corps du 1/RM4, le colonel Alipatisy.
Le chef de la circonscription administrative de Mahajanga, le colonel Toto Vincent, ainsi que le président de la délégation
spéciale, Lalao Ravokatra Andremisata, ont assisté à cette manifestation avec d'autres hautes personnalités de la ville.
Vero Andrianarisoa
Date : 27-06-2007